repéres et enjeux énergétiques, novembre 2017
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L'aspiration légitime au développement humain, notamment dans les pays les moins avancés, et la lutte effective contre la pollution et l’épuisement des ressources naturelles exigent des politiques énergétiques adaptées.
La dernière publication de novembre 2017 des chiffres mondiaux sur l'énergie par l'Agence Internationale de l'Energie permet d’actualiser et de comparer des données sur les volets économiques, environnementaux et géopolitiques.
http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/key-world-energy-statistics.html
Sauf précision particulière, les données publiées sont celles relatives à l’année 2015.
La demande mondiale en énergie a été de 13,65 Giga tonnes équivalentes pétrole en 2015, pour 13,7 Gt en 2014, soit une quasi stabilité. Pour mémoire, la demande mondiale en énergie était de 6,1 Gt en 1973. En quarante ans, la demande mondiale en énergie a ainsi plus que doublé, alors que la population est passée de 3,9 milliards d’habitants en 1973 à 7,3 milliards d’habitants en 2015.
La demande en électricité a été de 22 386 TWh en 2015, en augmentation de + 2 % par rapport à 2014, (21 963 TWh) après une augmentation de + 1,9 % entre 2013 et 2014.
La croissance de la demande mondiale en électricité demeure établie autour de + 2% alors que la demande en énergie est globalement stable. Cela illustre la pénétration de plus en plus importante de l’électricité avec le développement.
Pour répondre à cette demande en électricité, il a fallu en 2015, en tenant compte des pertes sur les réseaux et des capacités de stockage, produire 24 255 TWh. La demande en électricité en 1973 était de 6131 TWh.
Les besoins dans le monde en électricité ont ainsi été multipliés par 4 en 40 ans, alors que la population faisait moins que doubler.
Eléments de synthèse par sources d’énergie:
La production mondiale de pétrole est en 2016 en très légère diminution par rapport à 2015. Avons-nous atteint le peak oil ???
Le pétrole représente 31,7 % en 2015 de la demande en énergie (31,3 % en 2013). Il reste majoritaire pour les besoins en énergie. 49,7 % de l’usage du pétrole est dans les transports terrestres au niveau mondial, et 15,9 % dans les usages non énergétiques.
La production de charbon est en diminution. Avec 28,1 % en 2015 (28,6 % en 2013), il est la deuxième source d’énergie. Il continue à décroitre en part relative. Les usages non énergétiques du charbon ne représentent que 5,8 % au niveau mondial.
La production du gaz est en augmentation. Avec 21,6 % en 2015 (21,2 % en 2013), le gaz est la troisième source d’énergie, et en légère augmentation en part relative.
Pour répondre à la demande en électricité, et en tenant compte des pertes dans les réseaux et des stockages, il a fallu produire en 2015, 24 255 TWh.
C’est le charbon avec 39,3%, qui demeure la première source de production d’électricité dans le monde. Cette part relative diminue entre 2014 et 2015 de 1,5%.
Les trois autres sources de production d’électricité sont dans l’ordre, le gaz (22,9 %), en augmentation en part relative de 1,3%, l’hydraulique (16,0 %), en légère diminution de 0,4 %, et le nucléaire (10,6%), stable.
Les énergies renouvelables hors hydraulique, pèsent encore peu au niveau mondial dans la production d’électricité (7,1%), mais en augmentation de 0,8% par rapport à 2014. Le total de la production mondiale éolienne (838 TWh) et solaire ( 247 TWh) représente en 2015 4,8 % de la demande mondiale en électricité ( 3,7 % pour l’éolien et 1,1 pour le solaire).
Le pétrole (4,1%), en diminution, est de plus en plus marginal dans la production d’électricité.
Ainsi, les énergies émettrices de CO2 fossile (charbon, gaz, et pétrole) représentent au niveau mondial 66,3 % de la production d’électricité, soit les deux tiers. Cette part des énergies fossiles dans la production d’électricité est en diminution de 0,4 % en part relative. Cette part peut être très variable d’un pays à l’autre, en fonction des politiques énergétiques des pays, et non seulement en fonction de la prospérité économique des pays.
La dispersion de la demande en électricité est elle même toujours très forte, dans un rapport qui demeure au-delà de 1 à 100 : Nigeria 144 kWh/habitant, Canada 15 188 kWh par habitant, pays qui n’est pas le plus énergivore.
La capacité à faire baisser les émissions de CO2 fossile dépend ainsi et du développement et de la place accordée aux énergies non carbonées (hydraulique, nucléaire, éolien, solaire) dans le mix énergétique.
Diversité des contributions à la lutte contre l’effet de serre
Conformément à l’accord de Paris du 12 décembre 2015 de la COP 21, la cible mondiale de limitation des émissions globales des gaz à effet de serre est de 40 Gigatonnes de gaz carbonique CO2 par an, pour limiter à 1,5 degrés l’augmentation par l’effet de serre induit pat l’activité humaine, de la température de l’atmosphère terrestre due l’effet de serre. Pour une population mondiale de 10 milliards d’habitants que nous sommes susceptibles d’atteindre dans le courant du 21 ème siècle, cela correspond à une cible maximale visée d’une émission de 4 tonnes de gaz carbonique CO2 émis par habitant et par an.
La moyenne mondiale en 2015 est de 4,4 Tonnes de CO2 par Habitant, et est en décroissance par rapport à 2015 4,47 tCO2/habitant.
Avec 15,53 tonnes de CO2 par habitant, les Etats-Unis d’Amérique sont le plus grand émetteur de CO2 par habitant des grands pays développés. Ils se situent à près de 4 fois la cible mondiale d’émission de CO2. Les Etats Unis demeurent le plus gros importateur de pétrole avec une production domestique de pétrole qui diminue. Ils sont le premier producteur mondial de gaz, mais la production domestique de gaz diminue. Le charbon demeure la principale source de production d’électricité, avec un rééquilibrage en cours entre le charbon et le gaz au profit de ce dernier.
Avec 10,2 tonnes de CO2 par habitant, la Russie a également des marges évidentes en matière d’efficacité énergétique. Elle est le deuxième producteur mondial et deuxième exportateur de pétrole derrière l’Arabie Saoudite, et deuxième producteur de gaz derrière les Etats Unis, mais premier exportateur mondial de gaz.
Avec 8,99 tonnes de CO2 par habitant, le Japon continue à souffrir doublement de sa dépendance énergétique et de l’arrêt provisoire de ses sites nucléaires. Il est le premier importateur de gaz, troisième importateur de charbon, et cinquième importateur de pétrole.
Avec 8,9 tonnes de CO2 par habitant, à plus du double de la cible mondiale, avec une valeur qui ne diminue quasiment pas (8,9 tonnes en 2014) malgré le développement intensif des énergies renouvelables, l’Allemagne demeure dans une très forte dépendance par rapport au charbon – 8ème producteur mondial, 6éme importateur mondial, et 5 ème producteur mondial d’électricité par le charbon, - et au gaz – deuxième importateur mondial.
Le niveau d’émission en CO2 de la Chine, 6,59 tonnes CO2 par habitant, demeure à un niveau très élevé de plus de 50% de la cible annuelle mondiale de 4 tonnes par habitant. Ce niveau diminue par rapport à l’année précédente (6,7 tCO2/hab en 2014). La Chine brûle pour son électricité pratiquement la moitié de la production mondiale de charbon. Le gaz, l’hydraulique, le nucléaire et les énergies renouvelables sont encore loin de pouvoir répondre à la demande en électricité en Chine. Celle-ci a nécessité entre 2013 et 2015 une augmentation de 384 TWh, soit l’équivalent de la production nucléaire annuelle française. La Chine est le premier producteur mondial et le premier importateur de charbon dans le monde. 6 eme producteur de gaz, elle est aussi le troisième importateur de gaz. 6eme producteur mondial de pétrole, elle est aussi deuxième importateur de pétrole, juste derrière les US.
Avec son parc hydraulique et nucléaire, sûr et compétitif, la France bénéficie d’une forte indépendance énergétique pour la production d’électricité et d’une très faible émission de CO2 pour un pays développé (4,37 tonnes de CO2 par habitant). A noter cependant une légère augmentation par rapport à 2014, (4,32 tCO2/hab) – ce qui est un comble pour le pays ayant accueilli la COP21 en décembre 2015. La valeur obtenue par la France demeure proche à 10% de la cible annuelle visée de 4 tCO2/hab au niveau mondial, ce qui confirme la faisabilité de l’obtention de cette cible. La France demeure cependant le 8 ème importateur mondial de gaz, et le 10 ème importateur de pétrole. Il est donc possible d’aller encore beaucoup plus loin dans la baisse des émissions de gaz carbonique fossile, notamment en éradiquant progressivement les énergies fossiles où elles demeurent encore très présentes en France, dans le logement et surtout dans les transports. La France est le deuxième producteur mondial d’électricité nucléaire, derrière les Etats Unis, et le premier exportateur mondial d’électricité.
L’Inde demeure encore à l’aube de son développement. Elle est le deuxième producteur de charbon derrière la Chine, en étant, comme la Chine, et juste derrière elle, deuxième importateur mondial de charbon. Elle est le troisième importateur de pétrole derrière les US et la Chine. Elle est encore absente du marché du gaz.
Le Nigéria est encore très loin du développement malgré ses ressources naturelles dédiées à l’exportation. Il est le 6 ème exportateur de pétrole et le 10 ème exportateur de gaz alors que ses besoins vitaux et prioritaires ne sont pas assurés et qu’il devrait pouvoir être l’un des moteurs du développement pour l’Afrique toute entière.
Le mix équilibré et propre, sans CO2, de demain repose sur la convergence d’une politique ciblée d'efficacité énergétique, notamment dans les transports et le bâtiment, avec des énergies renouvelables compétitives, un nucléaire sûr et compétitif, soutenu sur le long terme par les Pouvoirs Publics et accepté dans les territoires, et l’augmentation de l’électricité dé-carbonée dans les usages énergétiques.
L’inter comparaison entre pays met en évidence que des politiques adaptées permettent d’assurer conjointement, le développement humain, la lutte efficace contre l’effet de serre et la pollution de toute nature, et l’indépendance par rapport aux facteurs de risques d’ordre géopolitique.
A cet égard, la valeur ajoutée de l’énergie nucléaire doit pouvoir être appréciée au regard de ses effets bénéfiques pour l’environnement notamment pour viser une décarbonatation de nos sociétés et pour la moindre dépendance géopolitique. Les exigences de sûreté nucléaire et son acceptation imposent un degré de développement institutionnel, industriel et sociétal qui induisent un effet de seuil pour son introduction dans le mix énergétique, et un accompagnement spécifique pour les primo entrants.
Les énergies fossiles doivent être réservées à la transition des pays les moins avancés économiquement et technologiquement. Les pays les plus avancés doivent les aider à adopter une cible également dé carbonée, qui sera nécessairement adaptée progressivement en fonction de leur propre développement.
Analyse détaillée des facteurs d’interdépendance par source d’énergie
Par chaque source d’énergie, ne sont indiqués que les six premiers pays importateurs et les six premiers exportateurs afin d’établir les principaux facteurs d’interdépendance.
Le pétrole
La demande sur le marché mondial augmente de 4,2 % entre 2014 et 2015 alors que la production globale est en légère décroissance ( tendanee 2015/2016).
Le marché mondial du pétrole entre pays représente 47 % de la production mondiale.
Les Etat Unis d’Amérique demeurent le premier importateur de pétrole, avec un volume propre de production qui diminue (-5, %) et une demande sur le marché mondial quasi stable.
La Chine continue à augmenter (+ 8 %) sa demande de pétrole sur ce marché, demande qui représente désormais 97 % de celle des Etats-Unis d’Amérique. La Chine est le deuxième pays importateur de pétrole.
L’Inde décolle (+ 7,4 % dans sa demande sur le marché mondial) en demeurant cependant très éloignée de la Chine, sans bénéficier de production significative pour une population de taille similaire.
L’Allemagne demeure le pays européen le plus dépendant du pétrole, avec une demande qui augmente. (+ 2,2 %)
Les données de production sont de 2016, mais les données importation et exportation de pétrole sont des données 2015.
pétrole | Import 2015 mt | Import 2014 mt | Import 2013 mt | Prod 2016 mt | Prod 2016 % | Prod 2015 mt | Prod 2015 % | Prod 2014 mt | Prod 2014 % |
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USA | 348
| 344 | 391 | 537 | 12,4 | 567 | 13,1 | 509 | 12,1 |
Chine | 333 | 308 | 280 | 200 | 4,6 | 215 | 5,0 | 212 | 5,0 |
Inde | 203 | 189 | 189 | * |
| * |
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Japon | 165 | 165 | 178 | * |
| * |
| * |
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Corée | 139 | 126 | 123 | * |
| * |
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Allemagne | 91 | 89 | 91 | * |
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Total Monde | 2041 | 1958 | 1994 | 4321 |
| 4331 |
| 4200 |
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* production plus faible que le dixième producteur mondial
L’Arabie Saoudite demeure de loin le premier exportateur de pétrole, et le Russie est deuxième pays exportateur.
L’Irak revient à la troisième place des pays exportateurs de pétrole.
Le Canada, quatrième pays producteur mondial, derrière l’Arabie Saoudite, les USA et la Russie, est passé devant le Nigeria comme pays exportateur de pétrole.
Le Nigéria exporte significativement par rapport à ses propres besoins, alors que son propre développement demeure très en retrait.
L’Iran, cinquième producteur mondial, n’est toujours pas revenu dans le marché.
. pétrole | Export 2015 mt | Export 2014 mt | Export 2013 mt | Prod 2016 mt | Prod 2016 % | Prod 2015 mt | Prod 2015 % | Prod 2014 mt | Prod 2014 % |
Arabie Saoudite | 369 | 354 | 377 | 583 | 13,5 | 572 | 13,2 | 542 | 12,9 |
Russie | 243 | 222 | 236 | 546 | 12,6 | 533 | 12,3 | 529 | 12,6 |
Irak | 148 | 124 | 117 | 191 | 4,4 | 175 | 4,0 | 160 | 3,8 |
Emirats Arabes Unis | 125 | 125 | 125 | 182 | 4,2 | 160 | 3,7 | 157 | 3,7 |
Canada | 116 | 104 |
| 220 | 451 | 221 | 5,1 |
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Nigeria | 104 | 111 | 108 | * |
| * |
| * | |
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Iran | ** | ** | ** |
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| 168 | 3,9 | 166 | 4 |
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Total Monde | 1992 | 1892 | 1962 | 4321 |
| 4331 |
| 4200 |
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* production plus faible que le dixième producteur mondial
** exportation plus faible que celle des dix premiers
Le charbon
La production mondiale est en diminution de 5,5 % mais le marché mondial est en légère augmentation de 0,4 % entre 2015 et 2016. Le marché mondial entre pays représente 17 % de la production de charbon.
La Chine, demeure le premier producteur mondial de charbon, et a repris sa place de premier importateur de charbon. Elle continue à brûler dans l’année plus de 3,5 milliards de tonnes de charbon, pratiquement la moitié de la production mondiale.
L’inde est devenu, devant les Etats Unis, le deuxième producteur mondial et est également deuxième importateur mondial de charbon.
L’Allemagne diminue très légèrement sa production comme ses importations de charbon pour brûler encore et toujours 229 millions tonnes de Charbon, et demeurer ainsi le premier pollueur d’Europe en émissions de poussières de cendres de charbon et de gaz carbonique fossile !
Charbon | Import 2016 mt | Import 2015 mt | Import 2014 mt | Prod 2016 mt | Prod 2016 % | Prod 2015 mt | Prod 2015 % | Prod 2014 mt | Prod 2014 % |
Chine | 247 | 199 | 286 | 3242 | 44,6 | 3527 | 45,8 | 3650 | 46,1 |
Inde | 199 | 221 | 238 | 708 | 9,7 | 691 | 9 | 668 | 8,4 |
Japon | 189 | 192 | 188 | * |
| * |
| * |
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Corée | 134 | 135 | 131 | * |
| * |
| * |
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Taïwan | 66 | 66 | 67 | * |
| * |
| * |
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Allemagne | 53 | 54 | 56 | 176 | 2,4 | 185 | 2,4 | 187 | 2,4 |
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Total Monde | 1211 | 1206 | 1295 | 7289 |
| 7709 |
| 7925 |
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* production plus faible que le dixième producteur mondial
L’Australie et l’Indonésie, demeurent les deux premiers grands exportateurs de charbon, suivis par la Russie.
La Colombie garde la quatrième place devant l’Afrique du Sud, tout en ne faisant pas partie des dix plus gros producteurs.
En 2016, les US diminuent conjointement leur production et leurs exportations.
L’exportation de l’Indonésie représente 80 % de sa production.
Charbon | Export 2016 mt | Export 2015 mt | Export 2014 mt | Prod 2016 mt | Prod 2016 % | Prod 2015 mt | Prod 2015 % | Prod 2014 mt | Prod 2014 % |
Australie | 389 | 392 | 375 | 503 |
| 509 | 6,6 | 491 | 6,2 |
Indonésie | 367 | 365 | 409 | 460 |
| 469 | 6,1 | 471 | 5,9 |
Russie | 147 | 129 | 130 | 365 |
| 349 | 4,5 | 334 | 4,2 |
Colombie | 83 | 82 | 80 | * |
| * |
| * |
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Afrique du Sud | 76 | 76 | 75 | 257 |
| 252 | 3,3 | 253 | 3,2 |
USA | 46 | 57 | 78 | 672 |
| 813 | 10,5 | 916 | 11,6 |
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Total Monde | 1213 | 1193 | 1255 | 7289 |
| 7709 |
| 7925 |
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* production plus faible que le dixième producteur mondial
Le gaz
La production mondiale de gaz augmente de 0,6 % entre 2015 et 2016. La demande de gaz sur le marché mondial augmente de 5,5 % entre 2015 et 2016. Le marché mondial entre pays représente 23,7 % de la production mondiale de gaz.
La demande japonaise en gaz, premier marché mondial d’importation, reste soutenue avec cependant une très légère diminution corrélée avec le redémarrage très progressif du nucléaire.
L’Allemagne, deuxième importateur de gaz au niveau mondial, voit sa demande augmenter de nouveau de 8 % entre 2015 et 2016, après avoir augmenté de 7 % entre 2014 et 2015.
La Chine devient le troisième importateur de gaz, tout en étant elle-même le sixième producteur mondial de gaz.
Gaz | Import 2016 Mm3 | Import 2015 Mm3 | Import 2014 Mm3 | Prod 2016 Mm3 | Prod 2016 % | Prod 2015 Mm3 | Prod 2015 % | Prod 2014 Mm3 | Prod 2014 % |
Japon | 116 | 117 | 128 | * |
| * |
| * |
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Allemagne | 79 | 73 | 68 | * |
| * |
| * |
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Chine | 69 | 56 | 50 | 137 | 3,8 | 134 | 3,7 | 130 | 3,7 |
Italie | 65 | 61 | 56 | * |
| * |
| * |
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Turquie | 46 | 48 | 48 | * |
| * |
| * |
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Corée | 44 | 43 | 49 | * |
| * |
| * |
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US | ** | ** | 33 | 749 | 20,7 | 769 | 21,4 | 730 | 20,7 |
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Total Monde | 857 | 812 | 816 | 3613 |
| 3590 |
| 3388 |
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* production plus faible que le dixième producteur mondial
** importation plus faible que celle de dix premiers importateurs mondiaux
La Russie demeure le premier exportateur et le deuxième producteur mondial derrière les US, ce dernier étant encore absent du marché mondial malgré qu’il soit le premier producteur mondial (les US étaient encore importateurs de gaz en 2014)
Le Qatar maintient sa deuxième place d’exportateur et la Norvège au troisième rang des exportateurs de gaz.
L’Algérie monte à la cinquième place devant Turkménistan.
L’Iran, bien que troisième producteur mondial, avec une production en augmentation de 4,3 %, n’est toujours pas revenu sur le marché mondial du gaz.
Gaz | Export 2016 Mm3 | Export 2015 Mm3 | Export 2014 Mm3 | Prod 2016 Mm3 | Prod 2016 % | Prod 2015 Mm3 | Prod 2015 % | Prod 2014 Mm3 | Prod 2014 % |
Russie | 205 | 192 | 179 | 644 | 17,8 | 638 | 17,6 | 644 | 18,3 |
Qatar | 117 | 115 | 119 | 165 | 4,6 | 164 | 4,5 | 160 | 4,5 |
Norvège | 115 | 115 | 107 | 121 | 3,3 | 122 | 3,4 | 113 | 3,2 |
Canada | 61 | 59 | 56 | 174 | 4,8 | 164 | 4,6 | 162 | 4,6 |
Algérie | 54 | 44 | 45 | 92 | 2,5 | 82 | 2,3 | 80 | 2,3 |
Turkménistan | 53 | 51 | 57 | * |
| 83 | 2,3 | 87 | 2,5 |
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Iran | ** | ** | ** | 190 | 5,3 | 184 | 5,1 | 169 | 4,8 |
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Total Monde | 869 | 830 | 836 |
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| 3590 |
| 3524 |
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* production plus faible que le dixième producteur mondial
** exportation plus faible que celle des dix premiers exportateurs mondiaux
En Mm3, milliards de m3 de gaz
Production d'électricité et émissions de CO2
Les gros pays producteurs d’électricité sont classés en Tonnes CO2 /habitant décroissantes, toutes activités confondues et pas seulement celles dues à la production d ‘électricité.
Production d’électricité carbonée gaz et charbon
La Chine est le premier producteur d’électricité par charbon.
Le deuxième producteur d’électricité par le charbon sont les US qui sont également le premier producteur d’électricité par le gaz.
Le troisième producteur d’électricité par le charbon est l’Inde.
Le quatrième producteur d’électricité par le charbon est le Japon.
Le cinquième producteur mondial d’électricité par le charbon est l’Allemagne.
Production électricité TWH | tCO2/h 2015 | tCO2/h 2014 | tCO2/h 2013
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| Charbon 2015
| Charbon 2014 | Charbon 2013
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| Gaz 2015 | Gaz 2014 | Gaz 2013
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US | 15,53 | 16,22 | 16,18 |
| 1471 | 1713 | 1712 |
| 1373 | 1161 | 1158 |
Canada | 15,32 | 15,61 | 15,26 |
| * | * | * |
| * | * | * |
Russie | 10,2 | 10,2 | 10,79 |
| 133 | 158 | 162 |
| 530 | 533 | 530 |
Japon | 8,99 | 9,35 | 9,7 |
| 343 | 349 | 337 |
| 410 | 421 | 402 |
Allemagne | 8,93 | 8,93 | 9,25 |
| 284 | 285 | 293 |
| * | * | * |
Chine | 6,59 | 6,66 | 6,6 |
| 4109 | 4115 | 4111 |
| 145 | * | * |
Roy Uni | 5,99 | 6,31 | 7 |
| * | * | * |
| * | * | * |
France | 4,37 | 4,32 | 4,8 |
| * | * | * |
| * | * | * |
Brésil | 2,17 | 2,31 | 2,26 |
| * | * | * |
| * | * | * |
Inde | 1,58 | 1,56 | 1,5 |
| 1042 | 967 | 869 |
| * | * | * |
* non dans les dix premiers pays producteurs
Production d’électricité dé carbonée, hydraulique et nucléaire
Les US sont le premier producteur mondial d’électricité nucléaire et le quatrième hydraulique
La France est le deuxième producteur d’électricité nucléaire et ne fait plus partie des dix premiers producteurs hydrauliques.
La Russie est le troisiéme pays producteur d’électricité nucléaire et le cinquième hydraulique.
La Chine est le quatrième producteur nucléaire et le premier producteur hydraulique.
Le Canada est le sixiéme producteur nucléaire et le deuxième dans l’énergie hydraulique.
L’Allemagne est le septième pays producteur d’électricité nucléaire.
L’inde est le septième producteur hydraulique.
Le Japon est le huitième producteur hydraulique et ne fait plus partie des dix premiers producteurs nucléaires
Le Brésil est le troisième producteur hydraulique.
Production électricité TWh |
tCO2/h 2015 |
tCO2/h 2014 | tCO2/h 2013 |
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Hydr 2015 |
Hydr 2014 | Hydr 2013 |
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Nuc 2015 |
Nuc 2014 |
Nuc 2013
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USA | 15,53 | 16,22 | 16,18 |
| 271 | 282 | 290 |
| 830 | 831 | 822 |
Canada | 15,32 | 15,61 | 15,26 |
| 381 | 383 | 392 |
| 101 | 108 | 103 |
Russie | 10,2 | 10,2 | 10,79 |
| 170 | 177 | 183 |
| 195 | 181 | 173 |
Japon | 8,99 | 9,35 | 9,7 |
| 91 | 87 | 85 |
| * | * | * |
Allemagne | 8,93 | 8,93 | 9,25 |
| * | * | * |
| 92 | 97 | 97 |
Chine | 6,59 | 6,66 | 6,6 |
| 1130 | 1064 | 920 |
| 171 | 133 | 112 |
Roy Uni | 5,99 | 6,31 | 7 |
| * | * | * |
| 70 | 64 | 71 |
France | 4,37 | 4,32 | 4,8 |
| * | 69 | 76 |
| 437 | 436 | 424 |
Brésil | 2,17 | 2,31 | 2,26 |
| 360 | 373 | 391 |
| * | * | * |
Inde | 1,58 | 1,56 | 1,5 |
| 138 | 132 | 142 |
| * | * | * |
Production électricité TWh | tCO2/h 2015 | tCO2/h 2014 | tCO2/h 2013 |
| Hydr 2015 | Hydr 2014 | Hydr 2013 |
| Nuc 2015 | Nuc 2014 | Nuc 2013
|
Monde 15 | 4,4 |
|
|
| 3978 |
|
| 2571 |
| ||
%demande2015 |
|
|
|
| 17,8 |
|
| 11,5 |
| ||
Monde 14 |
| 4,47 |
|
|
| 3983 |
|
| 2535 | ||
% demande 2014 |
|
|
|
|
| 18,1 |
|
|
| 11,3 |
|
Monde 13 |
|
| 4,52 |
|
|
| 3874 |
|
|
| 2478 |
%demande2013 |
|
|
|
|
|
| 18 |
|
|
| 11,5 |
Production d’électricité éolienne et solaire
En 2015, la production éolienne constitue 3,7 % de la demande mondiale d’électricité, et la production solaire 1,1 %.
Les trois premiers producteurs d’énergie éolienne sont respectivement les US ( 23 %), la Chine ( 22,2%) et l’Allemagne ( 9,5%)
Les trois premiers producteurs d’énergie solaire sont la Chine ( 18,3%), l’Allemagne (15,7 %) et le Japon ( 14,5 %)
| Total de la demande en électricité 2015- TWh | TWH Eolien 2015 | TWh Solaire2015 | Total E &S 2015 | % E & S dans total électricité |
Allemagne | 573 | 79 | 39 | 118 | 20,6 |
Royaume Uni | 331 | 40 | 8 | 48 | 14,5 |
France | 468 | 21 | 7 | 28 | 6,0 |
US | 4128 | 193 | 32 | 225 | 5,5 |
Inde | 1126 | 43 | 6 | 49 | 4,4 |
Chine | 5549 | 186 | 45 | 231 | 4,2 |
Japon | 999 | * | 36 | 36 | * |
Canada | 544 | 26 | * | 26 | * |
Brésil | 523 | 22 | * | 22 | * |
Russie | 949 | * | * | * | * |
|
|
|
|
|
|
Monde | 22396 | 838 | 247 | 1085 | 4,8 |
- Non dans les dix premiers producteurs d’éolien ou de solaire dans le monde
Données mondiales sur population, consommation d’électricité et émissions de CO2 par habitant et suivi de onze pays
A population quasiment identique, la Chine consomme cinq fois plus que l’Inde. Elle se rapproche en consommation par habitant des pays européens.
Les US avec une population représentant le quart de celui de la Chine, consomme trois fois plus par habitant que pour la Chine et deux fois plus que pour les pays européens.
En Allemagne, la consommation par habitant est désormais supérieure à celle de la France, alors qu’elle pollue deux fois plus.
La France se distingue positivement par son électricité à bas carbone, nucléaire et hydraulique.
monde | Population millions | Electricité TWh | Evolution / n-1 en % | kWH/habitant | tCO2/habitant |
|
|
|
|
|
|
2010 | 6825 | 19738 |
| 2892 | 4,44 |
2011 | 6958 | 20407 | +1,0 | 2933 | 4,50 |
2012 | 7037 | 20 915 | +2,5 | 2988 | 4,51 |
2013 | 7118 | 21538 | +3,0 | 3026 | 4,52 |
2014 | 7249 | 21963 | +2,0 | 3030 | 4,47 |
2015 | 7334 | 22386 | +1,9 | 3052 | 4,4 |
|
|
|
|
|
|
Pays 2015
| Populations Millions Habitants | TWH |
| kWh/habitant | tCO2/habitant |
|
|
|
|
|
|
Canada | 36 | 544 |
| 15188 | 15,32 |
USA | 322 | 4128 |
| 12833 | 15,53 |
Japon | 127 | 999 |
| 7865 | 8,99 |
Allemagne | 82 | 573 |
| 7015 | 8,93 |
France | 66 | 468 |
| 7043 | 4,37 |
Russie | 144 | 949 |
| 6588 | 10,2 |
Royaume Uni | 65 | 331 |
| 5082 | 5,99 |
Chine | 1371 | 5549 |
| 4047 | 6,59 |
Brésil | 208 | 523 |
| 2516 | 2,17 |
Inde | 1311 | 1126 |
| 859 | 1,58 |
Nigeria | 182 | 26 |
| 144 | 0,35 |
Chine 2012 : 4737 TWh
Chine 2013 : 5165 TWh
Chine 2015 : 5548,7 TWh
Conclusion
La lutte contre l'effet de serre, et donc contre les émissions de gaz carbonique fossile, et l'aspiration légitime au développement des pays les moins avancés, nécessitent :
- un ciblage prioritaire, tous pays confondus, sur les politiques d'efficacité énergétique, exploitant l’innovation numérique et le couplage entre les courants faibles et faibles pour trouver la meilleure optimisation dans les usages énergétiques,
- compte tenu de la pénétration de plus en plus large de l’électricité, le développement des réseaux locaux et une interconnexion électrique la plus large possible afin de pouvoir bénéficier de la solidarité inter territoriale, associant les réseaux petits et grands entre eux, et de l’accès à des sources propres les plus diversifiées possibles.
- une montée progressive des énergies renouvelables intermittentes et des dispositifs de stockage d’énergie qui doivent encore trouver leur compétitivité en s’intégrant d’abord dans des micros réseaux locaux insulaires ou autres.
- la substitution progressive du charbon par le gaz, puis par le nucléaire sûr pour les pays les plus évolués, dans les systèmes électriques bénéficiant de l’interconnexion, pour la production d'électricité en base ou semi base,
Pour les pays les plus développés, la cible de demain peut et doit être un mix équilibré et propre, sans CO2, disposant de la convergence entre l'efficacité énergétique, des énergies locales renouvelables, des systèmes de stockage d’électricité compétitifs, des systèmes électriques interconnectés et solidaires, et un nucléaire sûr et compétitif, là il peut être reconnu en tant que valeur ajoutée pour le territoire.
Pour les pays les moins avancés économiquement et technologiquement, un accès privilégié et réservé aux ressources fossiles pour les décennies à venir les aideront à faire décoller leur développement, avant d'aller vers un mix équilibré, diversifié et dé carboné, tel que déployé dans les pays les plus avancés.
Source Agence Internationale de l’Energie,
Key World Energy statistics 2017
http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/key-world-energy-statistics.html